LeRĂ©sumĂ© de SupplĂ©ment au voyage de Bougainville se poursuit avec le chapitre 4 qui est une continuitĂ© de l’entretien entre Orou et le jĂ©suite. Ce dernier a du mal Ă  saisir la notion de libertinage amoureux tant rĂ©pandu chez les Tahitiens. En effet, pour les insulaires la procrĂ©ation est au centre de tous les rituels de la communautĂ©. Le registre d’un texte littĂ©raire aussi connu comme la hauteur est dĂ©finie par l’effet de ce texte sur le lecteur et a le plus souvent recherchĂ© par l’auteur. Le record littĂ©raire est liĂ©e Ă  certains types de procĂ©dĂ©s stylistiques, mais aussi les thĂšmes directeurs qui dĂ©terminent la rĂ©ception du texte par le lecteur. RĂ©actions, intellectuel et affectif, peut ĂȘtre sous la curiositĂ© artistique mĂȘlĂ©e d’admiration, l’adhĂ©sion sur le texte de la requĂȘte, mais aussi un mĂ©lange complexe d’attraction et de rejet. Cependant la notion de registre littĂ©raire est discutĂ© et leur dĂ©termination est encore discutĂ©e. Le rĂ©sumĂ© synthĂ©tique de cette page pour chaque registre se rĂ©fĂšre Ă  des Ă©lĂ©ments spĂ©cifiques oĂč des questions spĂ©cifiques ont leur place. Sommaire 1 Questionnement Le argumentatif inscrire Inscrire Fantastiques 2 Questionnement Le argumentatif inscrire Inscrire Fantastiques 3 Questionnement Le argumentatif inscrire Inscrire Fantastiques 4 La fascination et l’effroi Le registre dramatique Le registre pathĂ©tique Le tragique inscrire 5 Questionnement Le argumentatif inscrire Inscrire Fantastiques 6 Sources et liens externes Questionnement Le argumentatif inscrire La requĂȘte correspond aux arguments enregistrer ou dĂ©libĂ©rative cherchent Ă  rejoindre le lecteur Ă  une thĂšse en faisant appel Ă  la raison convaincre que le sentiment convaincre egSupplement au voyage de Bougainville de Diderot. Peut-ĂȘtre trouvĂ© sous des bĂ»ches de Ă©pidictique blĂąme et l’éloge hymnes, des oraisons funĂšbres, comme les textes de Bossuet et le trĂšs controversĂ©, pamphlĂ©taire parfois appelĂ© par exemple, la punition de Victor Hugo. On peut associer le registre utilisĂ© dans les textes pĂ©dagogiques dĂ©livrer une instruction il est basĂ© sur une argumentation visant Ă  informer et convaincre un interlocuteur. Inscrire Fantastiques La requĂȘte est Ă©galement requise dans le cas du registre, ce qui introduit une faille dans le jeu trĂšs rĂ©elles sur la question d’une rĂ©alitĂ© possible par exemple, Le Horla de Maupassant. Elle entretient une atmosphĂšre de suspense pour le lecteur Ă  douter et ne savent pas la solution Ă  choisir Ă  la fin des travaux, selon la dĂ©finition donnĂ©e par Tzvetan Todorov. Elle conduit souvent au registre lorsque la question dramatique devient anxieux. Questionnement Le argumentatif inscrire La requĂȘte correspond aux arguments enregistrer ou dĂ©libĂ©rative cherchent Ă  rejoindre le lecteur Ă  une thĂšse en faisant appel Ă  la raison convaincre que le sentiment convaincre exemple SupplĂ©ment au voyage de Bougainville de Diderot. Peut-ĂȘtre trouvĂ© sous des bĂ»ches de Ă©pidictique blĂąme et l’éloge hymnes, des oraisons funĂšbres, comme les textes de Bossuet et le trĂšs controversĂ©, pamphlĂ©taire parfois appelĂ© par exemple, la punition de Victor Hugo. On peut associer le registre utilisĂ© dans les textes pĂ©dagogiques dĂ©livrer une instructionelle est basĂ©e sur une argumentation visant Ă  informer et convaincre un interlocuteur. Inscrire Fantastiques La requĂȘte est Ă©galement requise dans le cas du registre, ce qui introduit une faille dans le jeu trĂšs rĂ©elles sur la question d’une rĂ©alitĂ© possible par exemple, Le Horla de Maupassant. Elle entretient une atmosphĂšre de suspense pour le lecteur Ă  douter et ne savent pas la solution Ă  choisir Ă  la fin des travaux, selon la dĂ©finition donnĂ©e par Tzvetan Todorov. Elle conduit souvent au registre lorsque la question dramatique devient anxieux. Questionnement Le argumentatif inscrire La requĂȘte correspond aux arguments enregistrer ou dĂ©libĂ©rative cherchent Ă  rejoindre le lecteur Ă  une thĂšse en faisant appel Ă  la raison convaincre que le sentiment convaincre exemple SupplĂ©ment au voyage de Bougainville de Diderot. Peut-ĂȘtre trouvĂ© sous des bĂ»ches de Ă©pidictique blĂąme et l’éloge hymnes, des oraisons funĂšbres, comme les textes de Bossuet et le trĂšs controversĂ©, pamphlĂ©taire parfois appelĂ© par exemple, la punition de Victor Hugo. On peut associer le registre utilisĂ© dans les textes pĂ©dagogiques dĂ©livrer une instruction il est basĂ© sur une argumentation visant Ă  informer et convaincre un interlocuteur. Inscrire Fantastiques La requĂȘte est Ă©galement requise dans le cas du registre, ce qui introduit une faille dans le jeu trĂšs rĂ©elles sur la question d’une rĂ©alitĂ© possible par exemple, Le Horla de Maupassant. Elle entretient une atmosphĂšre de suspense pour le lecteur Ă  douter et ne savent pas la solution Ă  choisir Ă  la fin des travaux, selon la dĂ©finition donnĂ©e par Tzvetan conduit souvent au registre lorsque la question dramatique devient anxieux. La fascination et l’effroi Enfin, le lecteur peut se sentir un mĂ©lange de fascination et d’effroi qui combine des rĂ©actions complexes au royaume de la mort et le mystĂšre. L’analyse littĂ©raire diffĂšre considĂ©rablement alors que le registre, le registre et le pathos tragique inscrire qui sont assez proches. Le registre dramatique Le drame joue sur le registre de l’identification des joueurs avec les personnages qu’il crĂ©e la peur et l’anxiĂ©tĂ© en prĂ©sentant la menace et la destruction dans des incidents rĂ©pĂ©tĂ©s qui impliquent le le record de romans d’aventure par exemple Michael Jules Verne et surtout thrillers» Silence of the Lambs, par exemple par Thomas Harris, mais aussi pour les mĂ©lodrames de théùtre par exemple, La Tour de Nesle d Alexandre Dumas, 1832, il est Ă©galement frĂ©quemment associĂ©e Ă  du grand mystĂšre de la base de registre par exemple les romans de Lovecraft. Le choc et la terreur de fournir au lecteur avec une stimulation de l’adrĂ©naline et de jouer sur la fascination et la rĂ©pulsion ambiguĂ« qui peut mĂ©langer la compassion et la pitiĂ©. Le registre pathĂ©tique Lorsque les processus sont conçus pour crĂ©er des effets particuliĂšrement forts, dĂ©clenchant des larmes de terreur et de pitiĂ© mixte, il est appelĂ© registre pathĂ©tique, pitoyable l’adjectif du grec pathos, qui signifie la passion, la souffrance.’ Le registre couvre tous les Ă©tats pathĂ©tique que susciter l’émotion chez le lecteur un violent, des larmes douloureuses, ou mĂȘme. Cette Ă©motion peut ĂȘtre une fin en soi mais aussi avoir une fonction argumentative et amener le lecteur Ă  rĂ©agir, face Ă  une telle injustice. Il dispose d’une syntaxe de l’émotion musicalitĂ©, phrases exclamatives ou interrogatives, les termes appartenant au rĂ©seau lexical de la souffrance et les sentiments violents, l’hyperbole, des images ressentie par le lecteur est principalement due Ă  l’histoire d’évĂ©nements malheureux sĂ©paration, la pauvretĂ©, la mort et le fait que le lecteur s’identifie avec le personnage qui les subit. Illustration Love Story d’Erich Segal. exemple de texte appartenant Ă  inscrire pathĂ©tique aveugle’ de Guy de Maupassant Le tragique inscrire Le registre prĂ©sente les caractĂšres tragiques destin peu commun marquĂ© par le destin. Il dĂ©passe le registre et de façon spectaculaire montrant une situation sans issue repose sur l’intervention d’une puissance supĂ©rieure ou une divinitĂ©, d’une obligation morale ou l’emprise d’une passion. Le hĂ©ros tragique est gĂ©nĂ©ralement caractĂ©risĂ©e par sa taille noble, extraordinaire, il a la magnanimitĂ©, le courage et la luciditĂ© qui lui permettent de faire face au destin tout en Ă©tant conscient de son a exprimĂ© sa tristesse Ă  l’ampleur de la catastrophe qui a frappĂ© en particulier par la malĂ©diction qui veut ruine, la misĂšre et la malĂ©diction egCamille dans Horace de Pierre Corneille Ă  1301-1318 mais il peut aussi exprimer une rĂ©volte contre la cruautĂ© des dieux, la situation sort cruel et injuste par exemple, PhĂšdre en jeu de Racine, Ă  ​​travers la supplication, sous la forme d’une priĂšre par exemple, Andromaque de Racine Acte III, scĂšne 4 ou Ă  travers la complainte qui exprime une tristesse intense, regrette trĂšs forte par exemple dans Euripide Electra, l’hĂ©roĂŻne Ă©ponyme du chant de son pĂšre. Le registre introduit terreur tragique et la pitiĂ© pour la force du destin qui frappe les protagonistes et l’inĂ©luctabilitĂ© de l’échec, ayant ainsi une fonction de catharsis. Afin de clarifier les diffĂ©rences entre ces deux voisins dossiers, on note la mort d’Antigone est tragique car l’inĂ©vitable, que la mort de Gavroche dans Les MisĂ©rables est dramatique car elle est triste, mais il pourrait en ĂȘtre autrement et que la mort de l’enfant dans La Peste d’Albert Camus Partie IV, chapitre 3 est pathĂ©tique car il cherche d’abord Ă  crĂ©er une forte Ă©motion dans le lecteur qui s’intĂ©resse Ă  la situation. Questionnement Le argumentatif inscrire La requĂȘte correspond aux arguments enregistrer ou dĂ©libĂ©rative cherchent Ă  rejoindre le lecteur Ă  une thĂšse en faisant appel Ă  la raison convaincre que le sentiment convaincre exemple SupplĂ©ment au voyage de Bougainville de Diderot. Peut-ĂȘtre trouvĂ© sous des bĂ»ches de Ă©pidictique blĂąme et l’éloge hymnes, des oraisons funĂšbres, comme les textes de Bossuet et le trĂšs controversĂ©, pamphlĂ©taire parfois appelĂ© par exemple, la punition de Victor Hugo. On peut associer le registre utilisĂ© dans les textes pĂ©dagogiques dĂ©livrer une instruction il est basĂ© sur une argumentation visant Ă  informer et convaincre un interlocuteur. Inscrire Fantastiques La requĂȘte est Ă©galement requise dans le cas du registre, ce qui introduit une faille dans le jeu trĂšs rĂ©elles sur la question d’une rĂ©alitĂ© possible par exemple, Le Horla de Maupassant. Elle entretient une atmosphĂšre de suspense pour le lecteur Ă  douter et ne savent pas la solution Ă  choisir Ă  la fin des travaux, selon la dĂ©finition donnĂ©e par Tzvetan conduit souvent au registre lorsque la question dramatique devient anxieux. Sources et liens externes La tragĂ©die que nous appelons classique» apparaĂźt vers 1630. Une premiĂšre gĂ©nĂ©ration, celle de Corneille, fut bientĂŽt supplantĂ©e par celle de un genre trĂšs codifiĂ© une piĂšce de théùtre en cinq actes et en vers, en rimes plates Alexandrie. Il s’ensuit le fameux unitĂ©s trois’ l’unitĂ© d’action d’abord, ce qui implique une intrigue principale qui peut ĂȘtre Ă©troitement liĂ©e Ă  la sous-parcelles. Dans PhĂšdre, le personnage d’Aricie est un ajout Ă  la fable. L’amour de deux jeunes hommes, frustrĂ©s par la volontĂ© du pĂšre puisqu’Aricie vient d’un ennemi de la famille, appartiennent plus au registre de la comĂ©die, oĂč les jeunes gens finit par l’emporter sur les barbons. Cet amour ne peut ĂȘtre rĂ©alisĂ© en dehors de la scĂšne tragique le vol loin de TrĂ©zĂšne est destinĂ© Ă  l’étape 1 de la Loi sur V. Post Views 335 RĂ©sumĂ© Les protagonistes du dialogue de Diderot, A et B, discutent du Voyage autour du monde du navigateur français Louis Antoine de Bougainville rĂ©cemment paru (en 1771).B propose de parcourir un prĂ©tendu SupplĂ©ment qui remet en question certaines prĂ©tendues Ă©vidences Ă©noncĂ©es par Bougainville, premier français ayant fait le tour du monde.. Deux passages de ce Le SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville ou Dialogue entre A et B sur l'inconvĂ©nient d'attacher des idĂ©es morales Ă  certaines actions physiques qui n'en comportent pas, est un roman philosophique de Diderot. Écrit en 1772 et publiĂ© pour la premiĂšre fois en volume en 1796 Ă  titre posthume dans un recueil de d'Opuscules philosophiques et littĂ©raires, la plupart posthumes ou inĂ©dites. Intrigue[] Chapitre 1 Jugement du voyage de Bougainville[] Les deux personnage attendent que le brouillard se lĂšve pour continuer leur pĂ©riple. Le personnage B est train de lire le Voyage autour du monde de Bougainville. Le A, qui n'a pas lu cet ouvrage, pose des questions Ă  B sur la personnalitĂ© de Bougainville et sur son voyage, ce qui permet Ă  B de rappeler les grandes Ă©tapes de son pĂ©riple. Ensuite ils Ă©voquent les Ă©lĂ©ments naturels, les maladies, les dĂ©gĂąts matĂ©riels, la difficultĂ© d'avoir des secours, puis ils parlent de l'attitude colonisatrice des JĂ©suites au Paraguay et leur expulsion ; la remise en cause du gigantisme des Patagons, la prĂ©sentation d'Aotourou, l'OtaĂŻtien qui accompagna Bougainville Ă  Paris et des remarques sur la difficultĂ© de rendre compte des mƓurs europĂ©ennes tant elles diffĂšrent des leurs. Une fois le brouillard levĂ©, ils continuent de se balader. B propose Ă  A de lire le SupplĂ©ment du voyage. Chapitre 2 Les adieux du vieillard[] Un vieillard, figure emblĂ©matique de la sagesse, qui s'Ă©tait retirĂ© et enfermĂ© chez lui lors du sĂ©jour des EuropĂ©ens, sort lors de leur dĂ©part. Il s'adresse Ă  son peuple leur disant qu'il faut dĂ©plorer l'arrivĂ©e de ces envahisseurs et non leur dĂ©part. Puis, il blĂąme Bougainville le chef des brigands », avec mĂ©pris, lui reprochant d'avoir apportĂ© le vice. Il critique les mƓurs des EuropĂ©ens civilisĂ©s » et les compare Ă  celles, sages, des OtaĂŻtiens sauvages ». Enfin, il maudit Bougainville et son Ă©quipage, souhaitant que leurs navires fassent naufrage. A et B ne comprennent pas vraiment le discours du vieillard mais ils s'attardent Ă  justifier la vĂ©ritĂ© du discours. En effet, ce passage n'existe pas chez Bougainville et Diderot, pour donner de la crĂ©dibilitĂ©. Chapitre 3 Entretien de l'aumĂŽnier et d'Orou[] B raconte Ă  A, les Ă©vĂ©nements entre l'aumĂŽnier qui logea chez l'OtaĂŻtien Orou, ĂągĂ© de 36 ans, mariĂ© de trois fille Asto, Palli et Thia. Celui-ci offre Ă  son invitĂ© aprĂšs le repas, sa femme et ses trois filles dans le but que l'aumĂŽnier en choisisse une et la fasse devenir mĂšre selon les coutumes otaĂŻtiennes. Mais l'aumĂŽnier refuse en accord avec les principes de sa "religion", son "Ă©tat", ses "bonnes mƓurs" et son "honnĂȘtetĂ©". Les deux individus discutent alors des coutumes otaĂŻtiennes, des relations hommes/femmes, de la religion et de l'Etat de l'aumĂŽnier. Le lendemain, Orou en vient Ă  critiquer le mode de vie des EuropĂ©ens qui doivent obĂ©ir Ă  Dieu, aux magistrats et au prĂȘtres Ă  la fois, mais qui ne font pas et ne sont pas chĂątiĂ©s. Ensuite A et B Lisent en marge les qualitĂ©s d'une bonne femme fĂ©conde en OtaĂŻti. Enfin, A et B Ă©voquent l'histoire de Miss Polly Baker qui se retrouve enceinte pour la cinquiĂšme fois hors mariage. Suite Ă  son argumentation sur la culpabilitĂ© des hommes, elle Ă©chappe Ă  son amende. Chapitre 4 Suite de l'entretien de l'aumĂŽnier avec l'habitant d'OtaĂŻti[] L'aumĂŽnier et Orou continue d'en apprendre davantage sur la culture de l'autre. Ils discutent du libertinage, d'inceste, d'adultĂšre, de la valeur d'un enfant en OtaĂŻti et celle des biens en Europe, puis de la position de moine de l'aumĂŽnier. Orou critique celle-ci oĂč les moines se sont soumis Ă  des contraintes pour des raisons floues, serment qu'ils ne respectent pas. Enfin, l'aumĂŽnier raconte qu'il cĂšde aux trois filles et Ă  la femme d'Orou. Chapitre 5 Suite du dialogue entre A et B[] A et B comparent le mode de vie otaĂŻtien et europĂ©en et critiquent la sociĂ©tĂ© europĂ©ennes et ses lois sans fondement et contradictoires. Ils se demandent si le mariage, la galanterie, la coquetterie, la constance, la fidĂ©litĂ© et la pudeur sont des principes de la nature et finissent par s'interroger sur leur propre sociĂ©tĂ©. Ils se demandent si l'homme sauvage » n'est pas meilleur que l'homme des villes ». La conversation se poursuit sur les consĂ©quences dĂ©sastreuses des lois policĂ©es et sur un rĂ©quisitoire Ă  l'encontre des sociĂ©tĂ©s europĂ©ennes en refusant de suivre les lois de la nature, l'homme est devenu malheureux, il s'est imposĂ© des obstacles, il est la source mĂȘme de ses malheurs. Le chapitre se termine sur leur volontĂ© de revenir aux lois de la Nature. Puis, comme le brouillard est tombĂ©, ils prĂ©voient dĂ©jĂ  ce qu'ils feront aprĂšs dĂźner. Personnages[] A et B deux amis que le mauvais temps empĂȘche de sortir. B est celui qui a lu le rĂ©cit de Bougainville et le SupplĂ©ment Ă  ce rĂ©cit mise en abyme » le supplĂ©ment en question est celui que nous sommes en train de lire. Ce sont deux philosophes des LumiĂšres curieux, intĂ©ressĂ©s par les dĂ©couvertes scientifiques ou gĂ©ographiques. Ils aiment Ă  raisonner et Ă  dĂ©battre, se passionnent pour les diffĂ©rences entre civilisations, s’interrogent sur l’état de nature et le rĂŽle de la sociĂ©tĂ©. A semble d’abord en retrait par rapport Ă  B c’est lui qui pose les questions, qui n’a pas les connaissances de B qui dirige le dĂ©bat. Le Vieillard il apparaĂźt rĂ©ellement dans le rĂ©cit de Bougainville oĂč il se montre indiffĂ©rent Ă  l’arrivĂ©e des EuropĂ©ens, silencieux. Diderot va s’emparer de ce personnage pour en faire le porte-parole des adversaires de la colonisation. Ce personnage s’exprime avec toute l’éloquence d’un EuropĂ©en... L’humour de Diderot qui attribue cette aisance rhĂ©torique Ă  la traduction est ici bien prĂ©sent. Ce sont bel et bien les idĂ©es de Diderot que dĂ©fend ici le vieillard on retrouve cette accusation dans d’autres Ă©crits de l’auteur le compte-rendu qu’il avait fait du rĂ©cit de Bougainville ou dans Histoire des Deux Indes qu’il a Ă©crit ne collaboration avec l’abbĂ© de Raynal. L'AumĂŽnier il y avait effectivement un aumĂŽnier dans l’expĂ©dition menĂ©e par Bougainville mais celui du livre est une invention de Diderot. C’est un ĂȘtre simpliste, incapable de rĂ©sister Ă  l’éloquence d’Orou. Il est aussi comique dans son comportement mais il sait s’adapter Ă  la situation et ĂȘtre moine en Europe, sauvage en OtaĂźti » Orou ce personnage est sans doute inspirĂ© d’Aotourou, le Tahitien que Bougainville avait amenĂ© avec lui en Europe mais lĂ  encore, Diderot se sert d’une rĂ©alitĂ© pour imaginer tout autre chose. Ainsi Orou est, tout autant que le vieillard, un maĂźtre de la rhĂ©torique et lui aussi, dĂ©fend des idĂ©es de Diderot critique contre l’Église, la religion, dĂ©fense du bien gĂ©nĂ©ral qui doit l’emporter sur le bien particulier, plaidoirie pour l’état de nature, critique des prĂ©jugĂ©s, critique des contradictions de la sociĂ©tĂ© europĂ©enne. Mais contrairement au vieillard, c’est un homme de dialogue. Polly Baker ce personnage est inspirĂ© de Benjamin Franklin qui avait imaginĂ© cette femme afin de dĂ©fendre les jeunes filles sĂ©duites. Dans le livre, elle n’a qu’un rĂŽle secondaire mais montre que la loi qui condamne les filles-mĂšres en raison de leur mauvaise conduite » est mauvaise pour les individus autant que pour l’état, c’est Ă  nouveau une illustration du sous-titre. Son histoire permet d’autre part d’opposer la civilisation saine de Tahiti aux erreurs de la civilisation occidentale. ThĂšmes abordĂ©s[] LibertĂ© sexuelle, mariage et morale dĂ©bat dont on peut voir des exemples dans les romans libertins de ce siĂšcle Enfant et sociĂ©tĂ© ne pas oublier que l’intĂ©rĂȘt pour l’enfant en tant que personne et son Ă©ducation sont des sujets qui intĂ©ressent les hommes de cette Ă©poque, et c’est nouveau. PropriĂ©tĂ© et partage autre thĂšme qui intĂ©resse l’époque. MĂ©faits de la colonisation thĂšme lui aussi en dĂ©bat et que Diderot aborde dans l’Histoire des Deux Indes. Nature et sociĂ©tĂ© les avis sont partagĂ©s ; Voltaire estime que la sociĂ©tĂ© est utile Ă  l’homme ; Rousseau pense qu’elle le pervertit. Ici, Diderot met en Ă©vidence le caractĂšre paradoxal des lois qui s’imposent Ă  l’homme en sociĂ©tĂ©. Religion le SupplĂ©ment tend Ă  montrer que la religion et ses prĂ©ceptes sont nuisibles Ă  l’individu, Ă  la sociĂ©tĂ© et au bien en gĂ©nĂ©ral, parce qu’elle va Ă  l’encontre de la nature. Bonheur autre thĂšme important dans les dĂ©bats de l’époque Madame du ChĂątelet, Discours sur le bonheur, liĂ© ici Ă  l’état de nature et Ă  l’utopie de Tahiti alors que les lois contradictoires de l’Europe empĂȘchent l’homme d’ĂȘtre heureux. Le Bon Sauvage depuis Montaigne, thĂšme qui attire. VidĂ©othĂšque[] Mise de scĂšne de DaniĂšle IsraĂ«l au Théùtre de la Madeleine Troyes en 2011 Sources[] ↑ 1,0 et 1,1 PremiĂšre Ă©dition française - Notice BnF Navigation[] XVIIe◄ â–șXIXe ƒUVRES DU XVIIIe SIÈCLE Romans Français Candide 1759 ‱ Les Liaisons dangereuses 1782 ‱ Jacques le Fataliste et son MaĂźtre 1796 Nouvelles & Contes Français Zadig 1748 ‱ MicromĂ©gas 1752 ‱ SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville 1796 Théùtre Français Le Jeu de l'amour et du hasard 1730 ‱ Le Barbier de SĂ©ville 1775 ‱ Le Mariage de Figaro 1784 ‱ La MĂšre coupable 1792 Essais Français L'EncyclopĂ©die 1751-1772

Un résumé complet ¿ Une présentation des personnages principaux tels que A, B, le vieillard tahitien, Orou et l'aumÎnier ¿ Une analyse des spécificités de l¿¿uvre : les LumiÚres

Cette Ă©tude a Ă©tĂ© conduite en classe de premiĂšre pour rĂ©pondre Ă  l’objet d’étude La question de l’homme dans les genres de l’argumentation ». Elle a permis de faire rĂ©flĂ©chir les Ă©lĂšves sur la notion d’altĂ©ritĂ©. En voici l’architecture suivie de son explicitation Cette activitĂ© s’est dĂ©roulĂ©e dans la salle de cours traditionnelle. Le professeur avait prĂ©parĂ© au prĂ©alable un document sur lequel figurait juste la flĂšche centrale, figurant le sens de la lecture. Les Ă©lĂšves ont proposĂ© leurs remarques Ă  l’oral, et une fois que celles-ci eurent Ă©tĂ© validĂ©es par l’ensemble de la classe, les hypothĂšses ont Ă©tĂ© ajoutĂ©es sur le schĂ©ma complĂ©tĂ© par le professeur. MatĂ©riel utilisĂ© le vidĂ©o-projecteur Explicitation du tableau 1. en-dessous de la flĂšche, chaque case correspond Ă  un chapitre du SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville. Les titres permettent de repĂ©rer clairement la structure de rĂ©cit enchĂąssĂ©. A et B dialoguent chapitres I et V, en jaune sur un sujet, le Voyage de Bougainville le rĂ©cit enchĂąssĂ©. Au sein de ce rĂ©cit enchĂąssĂ©, un double apparaĂźt en bleu l’entretien de l’aumĂŽnier et d’Orou. Mais un chapitre reste a priori seul en rouge. Les Ă©lĂšves Ă©mettent alors l’hypothĂšse que c’est au lecteur de construire son double, dans le temps qui suivra la lecture. 2. au-dessus de la flĂšche, chaque case correspond aux personnages les personnages Ă©galement rĂ©pondent Ă  ce principe de double symĂ©trique c’est-Ă -dire de reflet inverse. – A est l’apprenti philosophe / B est le philosophe. – Au sein du rĂ©cit enchĂąssĂ©, un Otahitien est toujours en dialogue avec un reprĂ©sentant de la sociĂ©tĂ© occidentale. 3. les Ă©lĂšves se sont rendu compte que ce jeu d’inversion Ă©tait utilisĂ© de façon systĂ©matique par Diderot B est celui qui clĂŽt le chapitre I, mais A clĂŽt le chapitre V, montrant ainsi l’évolution rĂ©flexive de A, grĂące au dialogue, vĂ©ritable cheminement heuristique. 4. Ce jeu de miroirs est Ă©galement valable cette fois-ci pour les lecteurs de l’Ɠuvre il s’agit ici des deux symboles avant et aprĂšs la flĂšche. – avant la flĂšche, c’est-Ă -dire avant le dĂ©but de l’Ɠuvre, le lecteur de l’Ɠuvre a Ă©tĂ© B qui va la faire dĂ©couvrir Ă  A. – aprĂšs la flĂšche, deux nouveaux lecteurs sont annoncĂ©s, les femmes de A et B. La lecture et le dialogue vont recommencer, mais Ă©galement un nouveau dialogue, avec un nouveau jugement ». Les Ă©lĂšves se sont ainsi aperçus que la confrontation des points de vue Ă©tait au centre mĂȘme de l’Ɠuvre, en Ă©tait la dynamique mĂȘme, de façon Ă  ce que le lecteur acquiert une façon de pensĂ©e philosophique, Ă  savoir faire un dĂ©tour par l’Autre pour revenir Ă  soi-mĂȘme de façon plus objective, lucide et consciente. Niveau 1S LycĂ©e Camille Desmoulins – Le Cateau-CambrĂ©sis Annette Deschamps Rappel A l’issue de la lecture intĂ©grale du SupplĂ©ment au voyage de Bougainville de Denis Diderot et dans le cadre d’une sĂ©quence FĂąites parler le miroir » on propose aux Ă©lĂšves de rĂ©flĂ©chir sur la relation Ă  l’autre. Sujet Un lecteur du SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville vient d’achever sa lecture. Il pose le livre sur le bord de la cheminĂ©e et se regarde dans le miroir. Mais son reflet soudain lui tourne le dos. Ecrivez ce moment de choc » pendant lequel le lecteur ne se reconnaĂźt plus ». L’extrait video de Blanche-Neige ainsi que La Reproduction interdite de Magritte ont servi de lancement aux Ă©crits d’invention . Voici quelques Ă©crits d’élĂšves Ecrit 1 L’homme dit Oh beau miroir magique au mur qui a la beautĂ© parfaite et pure ? » Le miroir dit Ce n’est pas toi, homme occidental, demande toi, selon toi, est l’Homme parfait. Ouvre les yeux et observe les sociĂ©tĂ©s autour de toi laquelle Ă  ton avis est meilleure que les autres ? RĂ©flĂ©chis sur toi et sur les autres, prends conscience de qui tu es. Tu n’es pas supĂ©rieur aux autre, le Tahitien est ton frĂšre, vous ĂȘtes Ă©gaux malgrĂ© vos diffĂ©rences. La sociĂ©tĂ© dans laquelle tu vis n’est pas pure comme tu le prĂ©tends. Les sociĂ©tĂ©s que tu penses infĂ©rieures Ă  la tienne ont plus ont plus de valeurs morales que les tiennes. Ecrit 2 Homme occidental, je suis le miroir magique, sur cette terre je suis le seul Ă  te montrer qui tu es vraiment ! tu m’as rĂ©veillĂ©! je vois que tu viens de lire le supplĂ©ment au voyage de Bougainville, et que tu te poses de nombreuse questions sur toi maintenant ! je vais essayer de t’aider Ă  te redĂ©couvrir si ton reflet te tourne le dos c’est que tu n’es plus toi-mĂȘme alors qui est-tu maintenant ? Tu te demandes si la sociĂ©tĂ© qui t’entoure est superficiel, si tu n’as pas rejetĂ© les lois fondamentales de la nature, et bien oui , mais si je suis lĂ  Ă  te parler, c’est que tu veux comprendre .Alors commençons, tu te demandes si ce que tu appelles commoditĂ©s de la vie ne sont rien que le vrai bonheur comme la richesse d’un enfant t’est inconnue Ă  cause d’une sociĂ©tĂ© occidentale remplie de lois et dictĂ©e par la religion qui empĂȘche l’Homme de connaĂźtre le vrai bonheur que peut procurer la vie. Regarde au plus profond de toi, et vois la barbarie de notre sociĂ©tĂ© occidentale qui prend des Ăźles Ă  des peuples innocents qui sont en harmonie avec la nature, eux sont plus forts que toi ils ont compris la force que procure la nature comme le vieillard du village de Tahiti que Bougainville dĂ©crit, qui avait une robustesse Ă  toute Ă©preuve. Qu’as-tu appris ici, as-tu appris la vie ? as-tu atteint le bonheur ? Ce livre t’a ouvert les yeux, tu peux commencer ta recherche du bonheur, toi ,qui as enfin compris, tu es A, tu veux comprendre et je suis ton maĂźtre , je te montre le chemin Ă  suivre . Ecrit 3 Non, je ne veux pas, je ne veux plus voir ton dĂ©plaisant reflet, il est devenu pour moi insupportable Ă  regarder, le seul fait de voir un trait de ton visage me rend fou, c’est pour cela que je suis obligĂ© de te tourner le dos. La lecture de ce merveilleux ouvrage t’a fait prendre conscience de la personne que tu es, et de la sociĂ©tĂ© qui t’entoure. Tu t’es rendu compte Ă  quel point tu Ă©tais une immonde crĂ©ature, qui n’accorde aucune importance Ă  autrui. De l’adjectif Ă©goĂŻste » tu Ă©tais le roi, Ă  prĂ©sent tu dois donc changer. Cet Ă©lĂ©ctrochoc ne peut ĂȘtre que bĂ©nĂ©fique pour toi et t’aider Ă  avancer dans cette vie compliquĂ©e que tu as toi-mĂȘme menĂ© pendant toutes ces annĂ©es. Tout cela t’arrive car tu as lu ce livre, ce livre magique posĂ© Ă  cĂŽtĂ© de toi. Ce bouquin a rĂ©ussi Ă  te remettre en question, le violent discours que le vieillard a tenu Ă  Bougainville t’as fait prendre conscience de tous tes sombres dĂ©fauts. Tu t’es mis Ă  la place de Bougainville, tu t’es reconnu en lui, toutes les insultes que le vieillard a prononcĂ©es t’ont touchĂ© personnellement, tu t’es senti blessĂ©, attaquĂ© par ces propos. Tu t’es finalement rendu compte que peut-ĂȘtre, tu ne valais pas mieux que ce bon vieux Bougainville, que toi aussi tu Ă©tais mĂ©prisant envers les autres qui t’entourent. Ecrit 4 LA PRISE DE CONSCIENCE FACE AU MIROIR Ce que tu viens de lire est un reflet de ta sociĂ©tĂ©. N’as-tu pas honte !? Te rends-tu compte de ce que tu es vraiment ? Ce livre a-t-il pu t’apprendre que ta sociĂ©tĂ© ne cherche qu’à dĂ©truire les autres ? Vous qui cherchez Ă  retrouver un endroit similaire Ă  un nouvel Eden .Vous recherchez aprĂšs la perfection mais vous la dĂ©truisez . Ces peuples n’attendent que de partager leur savoir et d’apprendre le vĂŽtre. Ne voudriez-vous pas vivre comme ces Otahitiens, vous qui rĂ©vez d’un paradis sur terre , vous-mĂȘme vous ne respectez pas votre religion, n’as-tu pas vu l’aumĂŽnier qui la trahit avec cette jeune Otahitienne. Tu peux te respecter tout en respectant les autres. Analyse et exploitation du travail d’écriture C’est en passant par le travail d’écriture d’invention que les Ă©lĂšves se sont vĂ©ritablement appropriĂ© cette idĂ©e que la structure d’une Ɠuvre, symbolique, parle et a du sens. C’est en cela qu’elle est efficace sur le lecteur, puisqu’elle l’oblige Ă  superposer sur le discours de l’Ɠuvre un discours propre. Les idĂ©es essentielles relatives au mĂ©canisme intellectuel effectuĂ© implicitement ont pu ĂȘtre mises Ă  jour explicitement dans une sĂ©ance de mise en commun j’avais sĂ©lectionnĂ© ces quatre extraits 1. La surprise, le choc – le dĂ©tour vers une autre image de soi-mĂȘme – la prise de conscience des illusions que l’on peut entretenir au profit d’une vĂ©ritĂ© plus exigeante – le dĂ©tour par l’autre pour finalement se comprendre soi-mĂȘme. Les Ă©lĂšves sont alors armĂ©s pour rĂ©pondre au sujet de dissertation suivant En quoi les Ɠuvres littĂ©raires permettent-elles de construire une rĂ©flexion efficace sur la condition humaine » ? 2. Les Ă©lĂšves ont ainsi pu passer d’une simple rĂ©flexion sur le sens des Ɠuvres Ă  la prise de conscience que cette rĂ©flexion a Ă©tĂ© vĂ©ritablement prĂ©parĂ©e par l’auteur grĂące Ă  l’architecture mĂȘme de l’Ɠuvre. Je voulais ainsi insister sur l’idĂ©e de construction, de tissage d’une Ɠuvre, qui sera utile par la suite pour toutes les autres Ɠuvres littĂ©raires. 3. Les Ă©lĂšves sont alors armĂ©s pour rĂ©pondre au sujet de dissertation suivant En quoi les Ɠuvres littĂ©raires permettent-elles de construire une rĂ©flexion efficace sur la condition humaine » ? 4. Prolongement avec la lecture du texte de l’Anthologie l’Homme qui te ressemble » Niveau 1S LycĂ©e Camille Desmoulins – Le Cateau-CambrĂ©sis Annette Deschamps Objectif pouvoir rĂ©pondre Ă  la problĂ©matique suivante comment la confrontation avec l’Autre peut-elle Ă©clairer ? au sens de faire voir, souligner, montrer, mais Ă©galement au sens philosophique d’éveil Ă  l’esprit critique permettant un retour sur soi. Ce travail proposĂ© aux Ă©lĂšves se situe Ă  la fin de l’étude de l’Ɠuvre intĂ©grale du SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville de Denis Diderot, dans le cadre de l’Objet d’Etude La Question de l’Homme dans les genres de l’argumentation ». Cliquez ici pour accĂ©der au tableau rĂ©capitulatif de l’architecture de cette lecture intĂ©grale, et Ă  son explicitation. ActivitĂ© qui permettra d’entrer dans l’Anthologie et de prĂ©parer la lecture du texte l’Homme qui te ressemble » p 130, qui pourra servir de document complĂ©mentaire. PrĂ©sentation de l’activitĂ© A la fin de l’étude de l’Ɠuvre intĂ©grale, il s’agit de faire prendre conscience aux Ă©lĂšves qu’il y a certes les thĂšmes Ă©voquĂ©s dans le corps mĂȘme du texte, mais Ă©galement une architecture gĂ©nĂ©rale de l’Ɠuvre – toute en effets d’échos et de reflets – qui va Ă©galement gĂ©nĂ©rer du sens, en imprimant la mĂ©moire du lecteur de façon Ă  ce que celui-ci en dĂ©gage lui-mĂȘme un discours rĂ©flexif dans tous les sens du terme L’enjeu de l’activitĂ© intitulĂ©e Faites parler le miroir » est triple – observer l’architecture de l’Ɠuvre de façon Ă  en dĂ©gager une loi » – comprendre les jeux de symĂ©trie opĂ©rĂ©s par l’auteur entre des scĂšnes, mais Ă©galement avec la mĂ©moire et les connaissances du lecteur – enfin comprendre que ce jeu de reflets proposĂ© au lecteur est le point de dĂ©part d’un discours implicite que le lecteur va pouvoir rĂ©aliser au cours de sa lecture, et une fois l’Ɠuvre achevĂ©e rĂ©flexif. L Voici les Ă©tapes proposĂ©es 1. vers une religion universelle, le respect des lois la nature humaine le jeune aumĂŽnier face Ă  la tentation en la personne de Thia extrait Ă©tudiĂ© en Lecture Analytique. L’étude parallĂšle du tableau de Tiepolo, La Tentation de Saint-Antoine, a pu rĂ©vĂ©ler une inversion de tous les codes et rĂ©fĂ©rences culturelles, de façon Ă  ridiculiser le personnage de l’aumĂŽnier en une théùtralisation comique – et non plus dramatique. 2. puis le texte Ă©tudiĂ© en Lecture analytique a Ă©tĂ© mis en parallĂšle avec l’extrait du plaidoyer de Polly Baker Les Ă©lĂšves ont alors observĂ© les jeux de symĂ©trie au bĂ©nĂ©fice des Tahitiens oĂč est la valeur ? OĂč est la morale ? OĂč est finalement le bon sens, le juste et l’injuste ? Cette activitĂ© s’est achevĂ©e par l’étude de la dĂ©finition du terme reflet » selon la dĂ©finition du TrĂ©sor de la Langue française ». Ce que je vois dans mon reflet Ă©tant en rĂ©alitĂ© mon exact inverse, l’Autre est donc moi. L’autre n’est donc qu’une partie de moi, de ce que je suis. Pour ĂȘtre moi-mĂȘme, il faut donc que je regarde l’Autre. Le lien avec l’Autre est ainsi Ă©tabli, rĂ©vĂ©lant les enjeux de la sĂ©quence. L’Autre m’éclaire, parce que c’est moi que je vois Ă  travers lui, dans un mouvement unique indissociable. En conclusion un extrait de Blanche Neige a Ă©tĂ© proposĂ©, en ce qu’il concentre tous les symboles du miroir rĂ©vĂ©lateur de la vĂ©ritĂ©. 3. Les Ă©lĂšves ont ensuite dĂ©terminĂ© la structure de l’Ɠuvre, selon un principe la loi des doubles et des effets de miroir. Les Ă©lĂšves ont repĂ©rĂ© qu’il y avait 5 chapitres, et donc que ce n’était pas un chiffre divisible par deux. Chacun des chapitres a son double, sauf le deuxiĂšme chapitre. C’est donc au lecteur de crĂ©er ce double », en poursuivant ainsi la structure de l’Ɠuvre. 4. Puis en salle pupitre, voici le sujet d’écriture d’invention qui leur a Ă©tĂ© proposĂ©. Magritte, La Reproduction interdite, 1937 Un lecteur du SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville vient d’achever sa lecture. Il pose le livre sur le bord de la cheminĂ©e et se regarde dans le miroir. Mais son reflet soudain lui tourne le dos. Ecrivez ce moment de choc » pendant lequel le lecteur ne se reconnaĂźt plus ». L’extrait video de Blanche-Neige a servi de lancement aux Ă©crits d’invention. Voici quelques Ă©crits d’élĂšves Ecrit 1 L’homme dit Oh beau miroir magique au mur qui a la beautĂ© parfaite et pure ? » Le miroir dit Ce n’est pas toi, homme occidental, demande toi, selon toi, est l’Homme parfait. Ouvre les yeux et observe les sociĂ©tĂ©s autour de toi laquelle Ă  ton avis est meilleure que les autres ? RĂ©flĂ©chis sur toi et sur les autres, prends conscience de qui tu es. Tu n’es pas supĂ©rieur aux autre, le Tahitien est ton frĂšre, vous ĂȘtes Ă©gaux malgrĂ© vos diffĂ©rences. La sociĂ©tĂ© dans laquelle tu vis n’est pas pure comme tu le prĂ©tends. Les sociĂ©tĂ©s que tu penses infĂ©rieures Ă  la tienne ont plus ont plus de valeurs morales que les tiennes. Ecrit 2 Homme occidental, je suis le miroir magique, sur cette terre je suis le seul Ă  te montrer qui tu es vraiment ! tu m’as rĂ©veillĂ©! je vois que tu viens de lire le supplĂ©ment au voyage de Bougainville, et que tu te poses de nombreuse questions sur toi maintenant ! je vais essayer de t’aider Ă  te redĂ©couvrir si ton reflet te tourne le dos c’est que tu n’es plus toi-mĂȘme alors qui est-tu maintenant ? Tu te demandes si la sociĂ©tĂ© qui t’entoure est superficiel, si tu n’as pas rejetĂ© les lois fondamentales de la nature, et bien oui , mais si je suis lĂ  Ă  te parler, c’est que tu veux comprendre .Alors commençons, tu te demandes si ce que tu appelles commoditĂ©s de la vie ne sont rien que le vrai bonheur comme la richesse d’un enfant t’est inconnue Ă  cause d’une sociĂ©tĂ© occidentale remplie de lois et dictĂ©e par la religion qui empĂȘche l’Homme de connaĂźtre le vrai bonheur que peut procurer la vie. Regarde au plus profond de toi, et vois la barbarie de notre sociĂ©tĂ© occidentale qui prend des Ăźles Ă  des peuples innocents qui sont en harmonie avec la nature, eux sont plus forts que toi ils ont compris la force que procure la nature comme le vieillard du village de Tahiti que Bougainville dĂ©crit, qui avait une robustesse Ă  toute Ă©preuve. Qu’as-tu appris ici, as-tu appris la vie ? as-tu atteint le bonheur ? Ce livre t’a ouvert les yeux, tu peux commencer ta recherche du bonheur, toi ,qui as enfin compris, tu es A, tu veux comprendre et je suis ton maĂźtre , je te montre le chemin Ă  suivre . Ecrit 3 Non, je ne veux pas, je ne veux plus voir ton dĂ©plaisant reflet, il est devenu pour moi insupportable Ă  regarder, le seul fait de voir un trait de ton visage me rend fou, c’est pour cela que je suis obligĂ© de te tourner le dos. La lecture de ce merveilleux ouvrage t’a fait prendre conscience de la personne que tu es, et de la sociĂ©tĂ© qui t’entoure. Tu t’es rendu compte Ă  quel point tu Ă©tais une immonde crĂ©ature, qui n’accorde aucune importance Ă  autrui. De l’adjectif Ă©goĂŻste » tu Ă©tais le roi, Ă  prĂ©sent tu dois donc changer. Cet Ă©lĂ©ctrochoc ne peut ĂȘtre que bĂ©nĂ©fique pour toi et t’aider Ă  avancer dans cette vie compliquĂ©e que tu as toi-mĂȘme menĂ© pendant toutes ces annĂ©es. Tout cela t’arrive car tu as lu ce livre, ce livre magique posĂ© Ă  cĂŽtĂ© de toi. Ce bouquin a rĂ©ussi Ă  te remettre en question, le violent discours que le vieillard a tenu Ă  Bougainville t’as fait prendre conscience de tous tes sombres dĂ©fauts. Tu t’es mis Ă  la place de Bougainville, tu t’es reconnu en lui, toutes les insultes que le vieillard a prononcĂ©es t’ont touchĂ© personnellement, tu t’es senti blessĂ©, attaquĂ© par ces propos. Tu t’es finalement rendu compte que peut-ĂȘtre, tu ne valais pas mieux que ce bon vieux Bougainville, que toi aussi tu Ă©tais mĂ©prisant envers les autres qui t’entourent. Ecrit 4 LA PRISE DE CONSCIENCE FACE AU MIROIR Ce que tu viens de lire est un reflet de ta sociĂ©tĂ©. N’as-tu pas honte !? Te rends-tu compte de ce que tu es vraiment ? Ce livre a-t-il pu t’apprendre que ta sociĂ©tĂ© ne cherche qu’à dĂ©truire les autres ? Vous qui cherchez Ă  retrouver un endroit similaire Ă  un nouvel Eden .Vous recherchez aprĂšs la perfection mais vous la dĂ©truisez . Ces peuples n’attendent que de partager leur savoir et d’apprendre le vĂŽtre. Ne voudriez-vous pas vivre comme ces Otahitiens, vous qui rĂ©vez d’un paradis sur terre , vous-mĂȘme vous ne respectez pas votre religion, n’as-tu pas vu l’aumĂŽnier qui la trahit avec cette jeune Otahitienne. Tu peux te respecter tout en respectant les autres. Analyse et exploitation du travail d’écriture C’est en passant par le travail d’écriture d’invention que les Ă©lĂšves se sont vĂ©ritablement appropriĂ© cette idĂ©e que la structure d’une Ɠuvre, symbolique, parle et a du sens. C’est en cela qu’elle est efficace sur le lecteur, puisqu’elle l’oblige Ă  superposer sur le discours de l’Ɠuvre un discours propre. Les idĂ©es essentielles relatives au mĂ©canisme intellectuel effectuĂ© implicitement ont pu ĂȘtre mises Ă  jour explicitement dans une sĂ©ance de mise en commun j’avais sĂ©lectionnĂ© ces quatre extraits 1. La surprise, le choc – le dĂ©tour vers une autre image de soi-mĂȘme – la prise de conscience des illusions que l’on peut entretenir au profit d’une vĂ©ritĂ© plus exigeante – le dĂ©tour par l’autre pour finalement se comprendre soi-mĂȘme. Les Ă©lĂšves sont alors armĂ©s pour rĂ©pondre au sujet de dissertation suivant En quoi les Ɠuvres littĂ©raires permettent-elles de construire une rĂ©flexion efficace sur la condition humaine » ? 2. Les Ă©lĂšves ont ainsi pu passer d’une simple rĂ©flexion sur le sens des Ɠuvres Ă  la prise de conscience que cette rĂ©flexion a Ă©tĂ© vĂ©ritablement prĂ©parĂ©e par l’auteur grĂące Ă  l’architecture mĂȘme de l’Ɠuvre. Je voulais ainsi insister sur l’idĂ©e de construction, de tissage d’une Ɠuvre, qui sera utile par la suite pour toutes les autres Ɠuvres littĂ©raires. 3. Les Ă©lĂšves sont alors armĂ©s pour rĂ©pondre au sujet de dissertation suivant En quoi les Ɠuvres littĂ©raires permettent-elles de construire une rĂ©flexion efficace sur la condition humaine » ? 4. Prolongement avec la lecture du texte de l’Anthologie l’Homme qui te ressemble »

10commentaires. Par AmĂ©lie Vioux. Voici l’analyse de l’entretien de l’aumĂŽnier et d’Orou issu de la section III de SupplĂ©ment au voyage de Bougainville de Diderot (1772). L’extrait Ă©tudiĂ© va de « Ici le vĂ©ridique aumĂŽnier convient que » jusqu’à « et faisaient des vƓux sur elle. » (Section III de SupplĂ©ment au voyage

SUPPLÉMENT AU VOYAGE DE BOUGAINVILLE CHAPITRE JUGEMENT DU VOYAGE DE BOUGAINVILLE Le dialogue commence ln medias res » formule qui dĂ©finit l’entrĂ©e dans une piĂšce de théùtre et qui nous semble tout Ă  fait s’adapter Ă  l’ouverture du texte de Diderot et se prĂ©sente comme la suite d’une conversation en cours. Les deux personnages attendent que le brouillard se lĂšve pour continuer leur pĂ©riple. est en train de lire le SupplĂ©ment au Voyage autour du monde de Bougainville. A, qui n’a pas lu cet ouvrage interroge B – sur la personnalitĂ© de Bougainville un homme » curieux’ qui Swipe to page passe d’une vie sĂ©d usant et dissipĂ© du v – sur son voyage, c Ă©tapes de son pĂ©ripl Ensuite sont Ă©voq or7 ui Ă©tier actif, pĂ©nible, e Ier les grandes ntrĂ©es les Ă©lĂ©ments naturels, les maladies, les d g ts matĂ©riels, la difficultĂ© d’avoir des secours. Puis ce sont des considĂ©rations sur des Ă©vĂ©nements particuliers l’attitude colonisatrice des JĂ©suites en Uruguay et leur expulsion ; la remise en cause du gigantisme des Patagons, tels que les avait dĂ©crits Magellan ; la sagesse et la qualitĂ© de vie des sauvages », tant que leur sĂ©curitĂ© n’est pas en danger ; rĂ©sentation d’Aotourou, le tahitien qui accompagna Bougainville Ă  paris et remarques sur la difficultĂ© de rendre compte des mƓurs europĂ©ennes tant elles diffĂšrent des leurs. Le chapitre se te termine sur des considĂ©rations d’ordre mĂ©tĂ©orologiques le brouillard s’est levĂ©, les deux compagnons vont pouvoir continuer leur balade. Devant la curiositĂ© de A, B, l’encourage Ă  lire la suite du rĂ©cit de Bougainville » Tenez, tenez, lisez
.. , allez droit aux adieux que fit un des chefs de file Ă  nos voyageurs
 » Ainsi, Diderot prĂ©sente-t-il la suite du rĂ©cit comme un extrait du rĂ©cit de Bougainville. CHAPITRE II LES ADIEUX DU VIEILLARD Au moment du dĂ©part des EuropĂ©ens, le vieillard, celui qui s’était retirĂ© et enfermĂ© dans un mutisme total Ă  l’arrivĂ©e des EuropĂ©ens, figure emblĂ©matique de la sagesse, adresse un discours, d’abord Ă  ses compatriotes il leur reproche de s’émouvoir du dĂ©part de ceux qu’il considere comme des envahisseurs, leur rappelant que c’est plutĂŽt leur arrivĂ©e sur file qu’il faut dĂ©plorer. Il les met en garde contre leur Ă©ventuel retour, qui serait fatal pour chacun d’eux et il leur prĂ©voit un avenir sombre un Jour, vous servirez sous eux, aussi corrompus, aussi vils, aussi malheureux qu’eux. Puis il s’adresse Ă  Bougainville, » le chef des brigands », avec mĂ©pris. Il le blĂąme de son influence nĂ©faste sur les Tahitiens et fait un portrait machiavĂ©lique des EuropĂ©ens qui ont eu pour seul but de dĂ©trulre leur bonheur. TrĂšs rapidement le discours se transforme en un Ă©loge de la vie sauvage et un rĂ©quisitoire contre les EuropĂ©ens. Il Ă©numĂšre les diffĂ©rents mĂ©faits causĂ©s par l’expĂ©dition les dĂ©naturer au sens Ă©tymologique, Ă©veiller en eux la jalousie et la rivalitĂ©, violer leu PAG » rif 7 les dĂ©naturer au sens Ă©tymologique, Ă©veiller en eux la jalousie et la rivalitĂ©, violer leur libertĂ©, voler leurs biens, ne pas les avoir respectĂ©s comme eux-mĂȘmes les avaient respectĂ©s, les pervertir et leur apprendre le mal. par delĂ  cette accusation, on peut lire une satire de l’attitude des peuples dits civilisĂ©s qui ne sont que des empoisonneurs des nations ». Pour finir, il implore la malĂ©diction pour Bougainville et son Ă©quipage » Va, et puissent les mers coupables qui t’ont Ă©pargnĂ© dans ton voyage, s’absoudre et nous venger en t’engloutissant avant ton retour. A et B ne commentent pas vraiment les propos du vieillard mais ils s’attardent Ă  justifier la vĂ©racitĂ© du discours. En effet, ce passage n’existe pas chez Bougainville et Diderot, pour donner de la crĂ©dibilitĂ©, feint de supposer que Bougainville a prĂ©fĂ©rĂ© ne pas retenir ce discours pour Ă©pargner les EuropĂ©ens. Comme dans les prĂ©cĂ©dents chapitres, le suivant est annoncĂ©. Enfin B fait rĂ©fĂ©rence Ă  l’aventure de BarrĂ©, cette jeune femme, maitresse de Commerson, qui avait embarquĂ© Ă  saint Malo, dĂ©guisĂ©e en homme. CHAPITRE Ill ENTRETIEN DE L’AUMONIER ET D’OROU e chapitre s’ouvre sur la prĂ©sentation des deux protagonistes Orou, l’hĂŽte, 36 ans, mariĂ©, pĂšre de trois filles, Asto, palli et Thia, et l’aumĂŽnier de l’expĂ©dition, du mĂȘme Ăąge que son hĂŽte. ConformĂ©ment au code de lihospitalitĂ©, Orou offre une des quatre femmes Ă  l’aumĂŽnier pour agrĂ©menter sa nuit devant son refus au nom de » sa religion, son Ă©tat, les bonnes mƓurs et l’honnĂȘte PAGF3C,F7 agrĂ©menter sa nuit devant son refus au nom de » sa religion, son Ă©tat, les bonnes mƓurs et l’honnĂȘtetĂ©, s’engage une conversation entre les deux hommes . Dans un premier temps, Orou invite l’aumĂŽnier Ă  se plier ? leurs mƓurs, et convaincu, le jeune jĂ©suite cĂšde Ă  la tentation et accepte de passer la nuit avec Thiar la plus jeune des filles qui n’a pas encore de mari. Le lendemain, Orou demande Ă  l’aumĂŽnier de lui expliquer ce que signifie le terme » religion ». Il expose la conception chrĂ©tienne du mande, oeuvre d’un Dieu tout puissant, Ă©ternel et invisible et le code moral chrĂ©tien dictĂ© par Dieu, lĂ©gifĂ©rant ce qui est bien et ce qui est mal, ce qui est permis et ce qui est interdit. Orou, dans une longue rĂ©plique, dĂ©montre au jĂ©suite que les rincipes divins sont contraires Ă  la Nature et Ă  la Raison. Pour lui, l’homme n’appartient Ă  personne. Il remet en cause le fondement et l’existence des lois morales, sociales et juridiques. Orou fait preuve de ban sens et affirme n’avoir qu’un dessein faire le bien et respecter la nature. La discussion se poursuit, l’aumĂŽnier interroge Orou sur la question du mariage. La dĂ©finition qu’il en donne est en tout point conforme Ă  l’esprit de nature » Le consentement d’habiter une mĂȘme cabane, et de coucher dans un mĂȘme lit, tant que nous nous y trouvons bien. – Et lorsque vous vous trouvez al ? / Nous nous sĂ©parons. » Ce qui importe c’est le fruit de l’union et Orou explique avec enthousiasme le culte de la maternitĂ© et plus une fille a d’enfants, plus elle est conv explique avec enthousiasme le culte de la maternitĂ© et plus une fille a d’enfants, plus elle est convoitĂ©e. La vraie richesse de l’ile, ce sont les enfants, et tout naturellement la conversion s’attarde sur les rituels des enfants avant qu’ils aient atteint l’ñge nubile, rituels diffĂ©rents selon qu’ils sont filles ou garçons. Ces rituels doivent ĂȘtre strictement observĂ©s sous peine d’ĂȘtre punis par la communautĂ©. A interrompt la soi-disant lecture linĂ©aire du livre de Bougainville pour s’attarder sur une note en marge du texte, un commentaire de l’aumĂŽnier sur la sagesse de cette conception du mariage qui respecte la libertĂ© de chacun. Comme dans le chapitre prĂ©cĂ©dent, Diderot feint de justifier la vĂ©racitĂ© des propos et prĂ©texte la censure de la bonne morale europĂ©enne pour justifier l’absence de ce passage dans le rĂ©cit du navigateur. A et B se livrent Ă  une digression et Ă©voquent une anecdote contemporaine, l’aventure malheureuse de Miss Poly Baker. Cette jeune fille, mĂšre hors du mariage est punie par la loi. rapporte un extrait de sa dĂ©fense, mettant en Ă©vidence que son Ă©tat ne rĂ©sulte que de l’infamie des hommes qui profitent d’elle sans pour autant en assumer les consĂ©quences, en toute logique, ce sont eux qui devraient ĂȘtre punis. CHAPITRE IV SUITE DE L’ENTRETIEN DE L’AUMONIER ET AVEC L’HABITANT DE TAHITI Contrairement aux chapitres prĂ©cĂ©dents, le chapitre IV n’est pas introduit. De fait, il est la suite linĂ©aire du chapitre Ill et reprend la conversation entre Orou et l’aumĂŽnier au point oĂč elle en Ă©tait re chapitre Ill et reprend la conversation entre Orou et l’aumĂŽnier u point oĂč elle en Ă©tait restĂ©e juste avant la digression sur le cas de Miss Baker. La ponctuation mettait d’ailleurs en Ă©vidence cette interruption du discours » Tu l’as dit. et tout Ă  fait logiquement; Orou poursuit son tĂ©moignage sur la conception du mariage Ă  Tahiti et l’éloge de la maternitĂ©. La libertĂ© sexuelle est telle que les notions d’inceste et d’adultĂšre n’existent pas. Si une fille trop laide nia pas de mari, c’est un devoir pour son pĂšre de la rendre mĂšre. Si une mĂšre n’attire plus de prĂ©tendants, c’est lui rendre hommage et la respecter pour un ils que de partager son lit. CaumĂŽnier interroge Orou sur le libertinage amoureux, c’est-Ă - dire sur les transgressions des rituels qui rĂ©gissent les attitudes et les devoirs des enfants avant l’ñge de la pubertĂ©. Les femmes sont identifiables Ă  la couleur de leur voile et chacune doit respecter les » lois » qui rĂ©gissent le voile, sinon, il y a sanction Le voile blanc dĂ©signe la jeune fille vierge avant la pubertĂ©, si elle se laisse sĂ©duire, elle est mise Ă  l’écart dans la cabane paternelle Le voile gris dĂ©signe la jeune fille momentanĂ©ment empĂȘchĂ©e de procrĂ©er. voile noir dĂ©signe es femmes qui ont passĂ© l’ñge de la mĂ©nopause ; si malgrĂ© tout elles s’adonnent aux plaisirs de l’amour, elles sont exilĂ©es ou elles deviennent esclaves. Ces pratiques insistent sur le fait que l’acte sexuel a pour but premier la procrĂ©ation. La fin de cet entretien est un jugem que l’acte sexuel a pour but premier la procrĂ©ation. La fin de cet entretien est un jugement sans appel sur le ridicule d’autant plus qu’il n’est pas respectĂ©et le non sens du vƓu de stĂ©rilitĂ© » prononcĂ© par les religieux catholiques. Ce vƓu est contraire Ă  la nature. CHAPITRE V SUITE DU DIALOGUE ENTRE A ET B A et 3 approuvent les mƓurs tahitiennes et remettent en cause la civilisation qui assujettit les hommes Ă  des lois artificielles, arbitraires et contradictoires. Puis ils revisitent les conventions de la vie amoureuse » instituĂ©es par le code civil et le code religieux au regard du code la nature le mariage, la galanterie, la coquetterie, la constance, la fidĂ©litĂ©, la fidĂ©litĂ©, la pudeur. La conversation se poursult sur les consĂ©quences dĂ©sastreuses des lois policĂ©es et sur un rĂ©quisitoire Ă  l’encontre des sociĂ©tĂ©s uropĂ©ennes en refusant de suivre les lois de la nature, l’homme est devenu malheureux, il s’est imposĂ© des obstacles, il est la source mĂȘme de ses malheurs. rĂ©sume la misĂšre de la condition de l’homme civilisĂ© » II existait un homme naturel on a introduit au-dedans de cet homme un homme artificiel ; et il s’est Ă©levĂ© dans la caverne une guerre continuelle qui dure toute la vie. TantĂŽt l’homme naturel est le plus fort ; tantĂŽt il est terrassĂ© par l’homme moral et artificiel. La discussion entre A et B s’arrĂȘte avec le retour du beau temps, et la perspective de la poursuite de leur promenade. Commentaired'arrĂȘt de la cour de Cassation du 25 octobre 2007: la SAS. La SociĂ©tĂ© par Actions SimplifiĂ©e (SAS), introduite en droit français en 1994 est dĂ©crite comme la sociĂ©tĂ© « contractuelle » par excellence en raison de l’importance du rĂŽle jouĂ© par les statuts dans la dĂ©termination de ses conditions de fonctionnement.La chambre commerciale de la Cour de cassation a pu s

SupplĂ©ment au voyage de Bougainville le mode de vie des Tahitiens comme modĂšle des LumiĂšres Nous vous proposons ici un voyage vers des contrĂ©es caressĂ©es par les alizĂ©s avec l’esprit critique de Denis Diderot 1713-1784. En effet, dans ce RĂ©sumĂ© de SupplĂ©ment au voyage de Bougainville, vous dĂ©couvrirez que le philosophe des lumiĂšres est critique quant Ă  ce qu’il a pu lire du Voyage autour du monde de l’explorateur et navigateur français Louis-Antoine de Bougainville 1729-1811, paru en 1771. Ce journal de bord relate la circumnavigation de Bougainville entre 1766 et 1769. Dans son SupplĂ©ment au voyage de Bougainville, Denis Diderot met en scĂšne deux protagonistes nommĂ©s A et B. B souhaite prĂ©senter un soi-disant supplĂ©ment au rĂ©cit de Bougainville remettant en question certains faits. Cinq chapitres dĂ©veloppent cet argumentaire. Chapitre 1 Amorce du rĂ©cit et considĂ©rations gĂ©nĂ©rales sur le voyage de Bougainville Dans ce premier chapitre du SupplĂ©ment au voyage de Bougainville, les deux personnages attendent que le brouillard disparaisse afin de pouvoir continuer leur cheminement. Dans cette attente, B lit le Voyage autour du monde du cĂ©lĂšbre navigateur ainsi qu’un soit-disant supplĂ©ment Ă  ce rĂ©cit. A n’a jamais lu ledit ouvrage et questionne son compagnon sur la nature de l’auteur. B rĂ©sume ainsi les grandes Ă©tapes de ce pĂ©riple autour du monde. B aborde les difficultĂ©s rencontrĂ©es par les deux navires de l’expĂ©dition La Boudeuse et L’Etoile lutte contre les Ă©lĂ©ments naturels, avaries, maladies, rationnement, etc. La navigation n’était pas chose aisĂ©e mĂȘme au SiĂšcle des LumiĂšres. Puis B Ă©voque certains faits relatĂ©s dans divers autres rĂ©cits de voyage l’expansionnisme colonial des JĂ©suites du Paraguay et leur expulsion, la rumeur des gĂ©ants vivants en Patagonie, la sagesse et la qualitĂ© de vie des habitants des Ăźles du Pacifique ou encore l’histoire du Tahitien, Aotourou, qui accompagna Bougainville jusqu’en mĂ©tropole. A dĂ©montre un vif intĂ©rĂȘt pour ce SupplĂ©ment au voyage de Bougainville. B l’encourage alors dans la lecture de ce rĂ©cit complĂ©mentaire. Dans le chapitre suivant, notre RĂ©sumĂ© de SupplĂ©ment au voyage de Bougainville prĂ©sente un supposĂ© extrait du SupplĂ©ment dont B faisait l’éloge Ă  A. Chapitre 2 L’hostilitĂ© du vieux Tahitien Ă  l’encontre de Bougainville Dans la suite du SupplĂ©ment au voyage de Bougainville, Denis Diderot donne la rĂ©plique Ă  un vieillard indigĂšne qui reproche aux habitants de l’üle d’ĂȘtre tristes du dĂ©part des Français. En tant que figure de sagesse, les propos du vieillard sont forts. Il considĂšre les voyageurs comme des envahisseurs. Leur visite ne doit pas ĂȘtre un sujet de joie mais d’inquiĂ©tude. Quand ils reviendront, ils corrompront son peuple avec leurs mƓurs divergentes et mauvaises. Dans ce passage du SupplĂ©ment au voyage de Bougainville, le vieillard s’adresse directement Ă  Bougainville qu’il nomme chef des brigands ». L’influence de son Ă©quipage est mauvaise pour les Tahitiens. Le bonheur Ă©dĂ©nique » de ces derniers est troublĂ©. Le lecteur est littĂ©ralement plongĂ© dans un rĂ©quisitoire pour dĂ©fendre la vie sauvage des insulaires face Ă  la prĂ©tendue civilisation europĂ©enne. Le vieux Tahitien va jusqu’à souhaiter la mort de Bougainville et de son Ă©quipage sur le chemin du retour. Ainsi garderont-ils secrĂšte la dĂ©couverte de Tahiti. Dans son SupplĂ©ment au voyage de Bougainville, Denis Diderot affirme que Bougainville a vraiment vĂ©cu cette entrevue avec le vieux Tahitien mais qu’il n’a pas voulu la retranscrire en raison de son hostilitĂ©. Dans la suite de notre RĂ©sumĂ© de SupplĂ©ment au voyage de Bougainville, nous verrons que Diderot offre Ă  son lecteur un prĂ©tendu passage du SupplĂ©ment que lit B. Chapitres 3 et 4 du livre de Diderot l’entretien entre un Tahitien et un jĂ©suite Deux personnages sont introduits. Orou, un hĂŽte ĂągĂ© d’une trentaine d’annĂ©es qui est mariĂ© et pĂšre de trois filles. Un aumĂŽnier jĂ©suite du mĂȘme Ăąge qu’Orou. Un fait Ă©tonnant mais Ă©tabli dans les mƓurs tahitiennes, l’hĂŽte offre une de ses quatre Ă©pouses Ă  l’aumĂŽnier pour la nuit. L’Occidental refuse au nom de sa religion. Une conversation s’amorce entre les deux hommes. Orou souhaite que le religieux s’accommode des mƓurs tahitiennes. Le jĂ©suite cĂšde et passe la nuit avec la plus jeune des filles d’Orou, qui se nomme Thia. Un siĂšcle plus tard, le peintre Paul Gauguin 1848-1903 n’aura pas Ă  se faire prier pour passer des moments voluptueux avec de jeunes tahitiennes. Au matin suivant, Orou souhaite savoir ce que signifie la religion ». Un discours thĂ©ologique s’amorce alors dans ce SupplĂ©ment au voyage de Bougainville . Le JĂ©suite devise sur la conception chrĂ©tienne du cosmos. Tout ce qui existe est l’Ɠuvre de Dieu, le Tout-Puissant. Il est Ă©ternel et insaisissable. La question du Bien et du Mal est posĂ©e. Le religieux prĂ©sente le Dieu chrĂ©tien enfermĂ© dans un rĂŽle moralisateur. C’est lui qui dicte ce qui est bon et mauvais pour l’homme. Pour Orou, cette vision est inconcevable. Il dĂ©montre au jĂ©suite que sa vision d’un Dieu moralisateur n’est ni conforme Ă  la Nature, ni Ă  la Raison. Denis Diderot expose lĂ  une problĂ©matique chĂšre aux philosophes des LumiĂšres. Pour Orou, les lois qui rĂ©gissent la civilisation occidentale n’ont aucun sens. Les injonctions morales, sociales et juridiques ne signifient rien. Continuons notre RĂ©sumĂ© de SupplĂ©ment au voyage de Bougainville en abordant le point du de vue d’Orou sur bien des sujets qui opposent la civilisation europĂ©enne et la civilisation polynĂ©sienne. Selon le Tahitien, dans une union, le culte de la maternitĂ© prĂ©vaut. La richesse d’une communautĂ© rĂ©side dans les enfants. Enfin, l’importance des rituels est primordiale pour la cohĂ©sion du groupe. Le RĂ©sumĂ© de SupplĂ©ment au voyage de Bougainville se poursuit avec le chapitre 4 qui est une continuitĂ© de l’entretien entre Orou et le jĂ©suite. Ce dernier a du mal Ă  saisir la notion de libertinage amoureux tant rĂ©pandu chez les Tahitiens. En effet, pour les insulaires la procrĂ©ation est au centre de tous les rituels de la communautĂ©. Les transgresser, c’est tabou », pour reprendre le terme exacte qui est dĂ©veloppĂ© longuement par Herman Melville dans son ouvrage TaĂŻpi 1846. Ce rĂ©cit autobiographique se dĂ©roule sur une des Ăźles de l’archipel des Marquises. Diderot profite de cet Ă©change pour fustiger les vƓux de chastetĂ© du clergĂ© catholique. Ce vƓu est contraire Ă  la nature et donc Ă  la raison. Dans la suite de notre RĂ©sumĂ© de SupplĂ©ment au voyage de Bougainville, nous reprendrons le dialogue entre nos deux protagonistes d’origine, A et B. Chapitre 5 Suite et fin du dialogue entre A et B A et B continuent d’échanger Ă  propos des mƓurs tahitiennes. Bien entendu, ils les approuvent. Denis Diderot leur fait dire que la civilisation occidentale a asservi les hommes avec des lois artificielles et contraires Ă  la nature. Pour le philosophe des LumiĂšres, les sociĂ©tĂ©s europĂ©ennes ont tort de ne pas vouloir laisser les hommes vivre selon les lois de la nature. La morale et la religion sont prĂ©sentĂ©es comme les sources du malheur de l’EuropĂ©en. Il a perdu sa nature Ă©dĂ©nique, pourrait-on dire.

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SupplĂ©mentau Voyage de Bougainville est un conte philosophique de Diderot paru en 1772. Deux personnages : A et B s'entretiennent du livre du navigateur français Louis Antoine de Bougainville : Voyage autour du monde. Diderot propose donc un supplĂ©ment fictif oĂč il revient sur certains passages du voyage et les critique Ă  travers une mise
SupplĂ©ment au Voyage de Bougainville ou Dialogue entre A et B sur l’inconvĂ©nient d’attacher des idĂ©es morales Ă  certaines actions physiques qui n’en comportent pas conte philosophique de Denis Diderot. RĂ©sumĂ© Les protagonistes du dialogue de Diderot, A et B, discutent du Voyage autour du monde du navigateur français Louis Antoine de Bougainville rĂ©cemment paru en 1771. B propose deparcourir un prĂ©tendu SupplĂ©ment qui remet en question certaines Ă©vidences Ă©noncĂ©es par Bougainville. Deux passages de ce supplĂ©ment sont insĂ©rĂ©s dans la discussion Les adieux du vieillard, et le long Entretien de l’aumĂŽnier et d’Orou. Chapitre 1 Jugement du voyage de Bougainville Au moment oĂč il commence, le dialogue a l’air d’ĂȘtre la suite d’une conversation. Les deux personnagesattendent que le brouillard se lĂšve pour continuer leur pĂ©riple. B est en train de lire le Voyage autour du monde de Bougainville. A, qui n’a pas lu cet ouvrage interroge B sur la personnalitĂ© de Bougainville un homme curieux qui passe d’une vie sĂ©dentaire et de plaisirs au mĂ©tier actif, pĂ©nible, usant et dissipĂ© du voyageur » et sur son voyage, ce qui permet Ă  B de rappeler les grandes Ă©tapes deson pĂ©riple. Ensuite sont Ă©voquĂ©es les difficultĂ©s rencontrĂ©es les Ă©lĂ©ments naturels, les maladies, les dĂ©gĂąts matĂ©riels, la difficultĂ© d’avoir des secours. Puis ce sont des considĂ©rations sur des Ă©vĂ©nements particuliers l’attitude colonisatrice desJĂ©suites au Paraguay et leur expulsion ; la remise en cause du gigantisme des Patagons, tels que les avait dĂ©crits Magellan ; la sagesse et laqualitĂ© de vie des sauvages, tant que leur sĂ©curitĂ© n’est pas en danger ; la prĂ©sentation d’Aotourou, le tahitien qui accompagna Bougainville Ă  Paris et des remarques sur la difficultĂ© de rendre compte des mƓurs europĂ©ennes tant elles diffĂšrent des leurs. Le chapitre se termine par des considĂ©rations d’ordre mĂ©tĂ©orologique le brouillard s’est levĂ©, les deux compagnons vont pouvoir continuer leurbalade. Devant la curiositĂ© de A, B l’encourage Ă  lire la suite du rĂ©cit de Bougainville 
 tenez, lisez, allez droit aux adieux que fit un des chefs de l’üle Ă  nos voyageurs 
 ». Chapitre 2 Les adieux du vieillard [modifier] Au moment du dĂ©part des EuropĂ©ens, le vieillard, celui qui s’était retirĂ© et enfermĂ© dans un mutisme total Ă  l’arrivĂ©e des EuropĂ©ens, figure emblĂ©matique de lasagesse, adresse un discours, d’abord Ă  ses compatriotes il leur reproche de s’émouvoir du dĂ©part de ceux qu’il considĂšre comme des envahisseurs, leur rappelant que c’est plutĂŽt leur arrivĂ©e sur l’üle qu’il faut dĂ©plorer. Il les met en garde contre leur Ă©ventuel retour, qui serait fatal pour chacun d’eux et il leur prĂ©voit un avenir sombre 
 un jour, vous servirez sous eux, aussi corrompus,aussi vils, aussi malheureux qu’eux. » Puis il s’adresse Ă  Bougainville, le chef des brigands », avec mĂ©pris. Il le blĂąme de son influence nĂ©faste sur les Tahitiens et fait un portrait machiavĂ©lique des EuropĂ©ens qui ont eu pour seul but de dĂ©truire leur bonheur. TrĂšs rapidement le discours se transforme en un Ă©loge de la vie sauvage et un rĂ©quisitoire contre les EuropĂ©ens. Il Ă©numĂšre lesdiffĂ©rents mĂ©faits causĂ©s par l’expĂ©dition les dĂ©naturer, Ă©veiller en eux la jalousie et la rivalitĂ©, violer leur libertĂ©, voler leurs biens, ne pas les avoir respectĂ©s comme eux-mĂȘmes les avaient respectĂ©s, les pervertir et leur apprendre le mal. Par delĂ  cette accusation, on peut lire une satire de l’attitude des peuples dits civilisĂ©s qui ne sont que des empoisonneurs des nations ». Pour finir, ilimplore la malĂ©diction pour Bougainville et son Ă©quipage Va, et puissent les mers coupables qui t’ont Ă©pargnĂ© dans ton voyage, s’absoudre et nous venger en t’engloutissant avant ton retour. ». A et B ne commentent pas vraiment les propos du vieillard mais ils s’attardent Ă  justifier la vĂ©racitĂ© du discours. En effet, ce passage n’existe pas chez Bougainville et Diderot, pour donner de la

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supplément au voyage de bougainville résumé par chapitre