10commentaires. Par AmĂ©lie Vioux. Voici lâanalyse de lâentretien de lâaumĂŽnier et dâOrou issu de la section III de SupplĂ©ment au voyage de Bougainville de Diderot (1772). Lâextrait Ă©tudiĂ© va de « Ici le vĂ©ridique aumĂŽnier convient que » jusquâà « et faisaient des vĆux sur elle. » (Section III de SupplĂ©ment au voyage
SUPPLĂMENT AU VOYAGE DE BOUGAINVILLE CHAPITRE JUGEMENT DU VOYAGE DE BOUGAINVILLE Le dialogue commence ln medias res » formule qui dĂ©finit lâentrĂ©e dans une piĂšce de théùtre et qui nous semble tout Ă fait sâadapter Ă lâouverture du texte de Diderot et se prĂ©sente comme la suite dâune conversation en cours. Les deux personnages attendent que le brouillard se lĂšve pour continuer leur pĂ©riple. est en train de lire le SupplĂ©ment au Voyage autour du monde de Bougainville. A, qui nâa pas lu cet ouvrage interroge B â sur la personnalitĂ© de Bougainville un homme » curieuxâ qui Swipe to page passe dâune vie sĂ©d usant et dissipĂ© du v â sur son voyage, c Ă©tapes de son pĂ©ripl Ensuite sont Ă©voq or7 ui Ă©tier actif, pĂ©nible, e Ier les grandes ntrĂ©es les Ă©lĂ©ments naturels, les maladies, les d g ts matĂ©riels, la difficultĂ© dâavoir des secours. Puis ce sont des considĂ©rations sur des Ă©vĂ©nements particuliers lâattitude colonisatrice des JĂ©suites en Uruguay et leur expulsion ; la remise en cause du gigantisme des Patagons, tels que les avait dĂ©crits Magellan ; la sagesse et la qualitĂ© de vie des sauvages », tant que leur sĂ©curitĂ© nâest pas en danger ; rĂ©sentation dâAotourou, le tahitien qui accompagna Bougainville Ă paris et remarques sur la difficultĂ© de rendre compte des mĆurs europĂ©ennes tant elles diffĂšrent des leurs. Le chapitre se te termine sur des considĂ©rations dâordre mĂ©tĂ©orologiques le brouillard sâest levĂ©, les deux compagnons vont pouvoir continuer leur balade. Devant la curiositĂ© de A, B, lâencourage Ă lire la suite du rĂ©cit de Bougainville » Tenez, tenez, lisezâŠ.. , allez droit aux adieux que fit un des chefs de file Ă nos voyageurs⊠» Ainsi, Diderot prĂ©sente-t-il la suite du rĂ©cit comme un extrait du rĂ©cit de Bougainville. CHAPITRE II LES ADIEUX DU VIEILLARD Au moment du dĂ©part des EuropĂ©ens, le vieillard, celui qui sâĂ©tait retirĂ© et enfermĂ© dans un mutisme total Ă lâarrivĂ©e des EuropĂ©ens, figure emblĂ©matique de la sagesse, adresse un discours, dâabord Ă ses compatriotes il leur reproche de sâĂ©mouvoir du dĂ©part de ceux quâil considere comme des envahisseurs, leur rappelant que câest plutĂŽt leur arrivĂ©e sur file quâil faut dĂ©plorer. Il les met en garde contre leur Ă©ventuel retour, qui serait fatal pour chacun dâeux et il leur prĂ©voit un avenir sombre un Jour, vous servirez sous eux, aussi corrompus, aussi vils, aussi malheureux quâeux. Puis il sâadresse Ă Bougainville, » le chef des brigands », avec mĂ©pris. Il le blĂąme de son influence nĂ©faste sur les Tahitiens et fait un portrait machiavĂ©lique des EuropĂ©ens qui ont eu pour seul but de dĂ©trulre leur bonheur. TrĂšs rapidement le discours se transforme en un Ă©loge de la vie sauvage et un rĂ©quisitoire contre les EuropĂ©ens. Il Ă©numĂšre les diffĂ©rents mĂ©faits causĂ©s par lâexpĂ©dition les dĂ©naturer au sens Ă©tymologique, Ă©veiller en eux la jalousie et la rivalitĂ©, violer leu PAG » rif 7 les dĂ©naturer au sens Ă©tymologique, Ă©veiller en eux la jalousie et la rivalitĂ©, violer leur libertĂ©, voler leurs biens, ne pas les avoir respectĂ©s comme eux-mĂȘmes les avaient respectĂ©s, les pervertir et leur apprendre le mal. par delĂ cette accusation, on peut lire une satire de lâattitude des peuples dits civilisĂ©s qui ne sont que des empoisonneurs des nations ». Pour finir, il implore la malĂ©diction pour Bougainville et son Ă©quipage » Va, et puissent les mers coupables qui tâont Ă©pargnĂ© dans ton voyage, sâabsoudre et nous venger en tâengloutissant avant ton retour. A et B ne commentent pas vraiment les propos du vieillard mais ils sâattardent Ă justifier la vĂ©racitĂ© du discours. En effet, ce passage nâexiste pas chez Bougainville et Diderot, pour donner de la crĂ©dibilitĂ©, feint de supposer que Bougainville a prĂ©fĂ©rĂ© ne pas retenir ce discours pour Ă©pargner les EuropĂ©ens. Comme dans les prĂ©cĂ©dents chapitres, le suivant est annoncĂ©. Enfin B fait rĂ©fĂ©rence Ă lâaventure de BarrĂ©, cette jeune femme, maitresse de Commerson, qui avait embarquĂ© Ă saint Malo, dĂ©guisĂ©e en homme. CHAPITRE Ill ENTRETIEN DE LâAUMONIER ET DâOROU e chapitre sâouvre sur la prĂ©sentation des deux protagonistes Orou, lâhĂŽte, 36 ans, mariĂ©, pĂšre de trois filles, Asto, palli et Thia, et lâaumĂŽnier de lâexpĂ©dition, du mĂȘme Ăąge que son hĂŽte. ConformĂ©ment au code de lihospitalitĂ©, Orou offre une des quatre femmes Ă lâaumĂŽnier pour agrĂ©menter sa nuit devant son refus au nom de » sa religion, son Ă©tat, les bonnes mĆurs et lâhonnĂȘte PAGF3C,F7 agrĂ©menter sa nuit devant son refus au nom de » sa religion, son Ă©tat, les bonnes mĆurs et lâhonnĂȘtetĂ©, sâengage une conversation entre les deux hommes . Dans un premier temps, Orou invite lâaumĂŽnier Ă se plier ? leurs mĆurs, et convaincu, le jeune jĂ©suite cĂšde Ă la tentation et accepte de passer la nuit avec Thiar la plus jeune des filles qui nâa pas encore de mari. Le lendemain, Orou demande Ă lâaumĂŽnier de lui expliquer ce que signifie le terme » religion ». Il expose la conception chrĂ©tienne du mande, oeuvre dâun Dieu tout puissant, Ă©ternel et invisible et le code moral chrĂ©tien dictĂ© par Dieu, lĂ©gifĂ©rant ce qui est bien et ce qui est mal, ce qui est permis et ce qui est interdit. Orou, dans une longue rĂ©plique, dĂ©montre au jĂ©suite que les rincipes divins sont contraires Ă la Nature et Ă la Raison. Pour lui, lâhomme nâappartient Ă personne. Il remet en cause le fondement et lâexistence des lois morales, sociales et juridiques. Orou fait preuve de ban sens et affirme nâavoir quâun dessein faire le bien et respecter la nature. La discussion se poursuit, lâaumĂŽnier interroge Orou sur la question du mariage. La dĂ©finition quâil en donne est en tout point conforme Ă lâesprit de nature » Le consentement dâhabiter une mĂȘme cabane, et de coucher dans un mĂȘme lit, tant que nous nous y trouvons bien. â Et lorsque vous vous trouvez al ? / Nous nous sĂ©parons. » Ce qui importe câest le fruit de lâunion et Orou explique avec enthousiasme le culte de la maternitĂ© et plus une fille a dâenfants, plus elle est conv explique avec enthousiasme le culte de la maternitĂ© et plus une fille a dâenfants, plus elle est convoitĂ©e. La vraie richesse de lâile, ce sont les enfants, et tout naturellement la conversion sâattarde sur les rituels des enfants avant quâils aient atteint lâĂąge nubile, rituels diffĂ©rents selon quâils sont filles ou garçons. Ces rituels doivent ĂȘtre strictement observĂ©s sous peine dâĂȘtre punis par la communautĂ©. A interrompt la soi-disant lecture linĂ©aire du livre de Bougainville pour sâattarder sur une note en marge du texte, un commentaire de lâaumĂŽnier sur la sagesse de cette conception du mariage qui respecte la libertĂ© de chacun. Comme dans le chapitre prĂ©cĂ©dent, Diderot feint de justifier la vĂ©racitĂ© des propos et prĂ©texte la censure de la bonne morale europĂ©enne pour justifier lâabsence de ce passage dans le rĂ©cit du navigateur. A et B se livrent Ă une digression et Ă©voquent une anecdote contemporaine, lâaventure malheureuse de Miss Poly Baker. Cette jeune fille, mĂšre hors du mariage est punie par la loi. rapporte un extrait de sa dĂ©fense, mettant en Ă©vidence que son Ă©tat ne rĂ©sulte que de lâinfamie des hommes qui profitent dâelle sans pour autant en assumer les consĂ©quences, en toute logique, ce sont eux qui devraient ĂȘtre punis. CHAPITRE IV SUITE DE LâENTRETIEN DE LâAUMONIER ET AVEC LâHABITANT DE TAHITI Contrairement aux chapitres prĂ©cĂ©dents, le chapitre IV nâest pas introduit. De fait, il est la suite linĂ©aire du chapitre Ill et reprend la conversation entre Orou et lâaumĂŽnier au point oĂč elle en Ă©tait re chapitre Ill et reprend la conversation entre Orou et lâaumĂŽnier u point oĂč elle en Ă©tait restĂ©e juste avant la digression sur le cas de Miss Baker. La ponctuation mettait dâailleurs en Ă©vidence cette interruption du discours » Tu lâas dit. et tout Ă fait logiquement; Orou poursuit son tĂ©moignage sur la conception du mariage Ă Tahiti et lâĂ©loge de la maternitĂ©. La libertĂ© sexuelle est telle que les notions dâinceste et dâadultĂšre nâexistent pas. Si une fille trop laide nia pas de mari, câest un devoir pour son pĂšre de la rendre mĂšre. Si une mĂšre nâattire plus de prĂ©tendants, câest lui rendre hommage et la respecter pour un ils que de partager son lit. CaumĂŽnier interroge Orou sur le libertinage amoureux, câest-Ă - dire sur les transgressions des rituels qui rĂ©gissent les attitudes et les devoirs des enfants avant lâĂąge de la pubertĂ©. Les femmes sont identifiables Ă la couleur de leur voile et chacune doit respecter les » lois » qui rĂ©gissent le voile, sinon, il y a sanction Le voile blanc dĂ©signe la jeune fille vierge avant la pubertĂ©, si elle se laisse sĂ©duire, elle est mise Ă lâĂ©cart dans la cabane paternelle Le voile gris dĂ©signe la jeune fille momentanĂ©ment empĂȘchĂ©e de procrĂ©er. voile noir dĂ©signe es femmes qui ont passĂ© lâĂąge de la mĂ©nopause ; si malgrĂ© tout elles sâadonnent aux plaisirs de lâamour, elles sont exilĂ©es ou elles deviennent esclaves. Ces pratiques insistent sur le fait que lâacte sexuel a pour but premier la procrĂ©ation. La fin de cet entretien est un jugem que lâacte sexuel a pour but premier la procrĂ©ation. La fin de cet entretien est un jugement sans appel sur le ridicule dâautant plus quâil nâest pas respectĂ©et le non sens du vĆu de stĂ©rilitĂ© » prononcĂ© par les religieux catholiques. Ce vĆu est contraire Ă la nature. CHAPITRE V SUITE DU DIALOGUE ENTRE A ET B A et 3 approuvent les mĆurs tahitiennes et remettent en cause la civilisation qui assujettit les hommes Ă des lois artificielles, arbitraires et contradictoires. Puis ils revisitent les conventions de la vie amoureuse » instituĂ©es par le code civil et le code religieux au regard du code la nature le mariage, la galanterie, la coquetterie, la constance, la fidĂ©litĂ©, la fidĂ©litĂ©, la pudeur. La conversation se poursult sur les consĂ©quences dĂ©sastreuses des lois policĂ©es et sur un rĂ©quisitoire Ă lâencontre des sociĂ©tĂ©s uropĂ©ennes en refusant de suivre les lois de la nature, lâhomme est devenu malheureux, il sâest imposĂ© des obstacles, il est la source mĂȘme de ses malheurs. rĂ©sume la misĂšre de la condition de lâhomme civilisĂ© » II existait un homme naturel on a introduit au-dedans de cet homme un homme artificiel ; et il sâest Ă©levĂ© dans la caverne une guerre continuelle qui dure toute la vie. TantĂŽt lâhomme naturel est le plus fort ; tantĂŽt il est terrassĂ© par lâhomme moral et artificiel. La discussion entre A et B sâarrĂȘte avec le retour du beau temps, et la perspective de la poursuite de leur promenade. Commentaired'arrĂȘt de la cour de Cassation du 25 octobre 2007: la SAS. La SociĂ©tĂ© par Actions SimplifiĂ©e (SAS), introduite en droit français en 1994 est dĂ©crite comme la sociĂ©tĂ© « contractuelle » par excellence en raison de lâimportance du rĂŽle jouĂ© par les statuts dans la dĂ©termination de ses conditions de fonctionnement.La chambre commerciale de la Cour de cassation a pu sSupplĂ©ment au voyage de Bougainville le mode de vie des Tahitiens comme modĂšle des LumiĂšres Nous vous proposons ici un voyage vers des contrĂ©es caressĂ©es par les alizĂ©s avec lâesprit critique de Denis Diderot 1713-1784. En effet, dans ce RĂ©sumĂ© de SupplĂ©ment au voyage de Bougainville, vous dĂ©couvrirez que le philosophe des lumiĂšres est critique quant Ă ce quâil a pu lire du Voyage autour du monde de lâexplorateur et navigateur français Louis-Antoine de Bougainville 1729-1811, paru en 1771. Ce journal de bord relate la circumnavigation de Bougainville entre 1766 et 1769. Dans son SupplĂ©ment au voyage de Bougainville, Denis Diderot met en scĂšne deux protagonistes nommĂ©s A et B. B souhaite prĂ©senter un soi-disant supplĂ©ment au rĂ©cit de Bougainville remettant en question certains faits. Cinq chapitres dĂ©veloppent cet argumentaire. Chapitre 1 Amorce du rĂ©cit et considĂ©rations gĂ©nĂ©rales sur le voyage de Bougainville Dans ce premier chapitre du SupplĂ©ment au voyage de Bougainville, les deux personnages attendent que le brouillard disparaisse afin de pouvoir continuer leur cheminement. Dans cette attente, B lit le Voyage autour du monde du cĂ©lĂšbre navigateur ainsi quâun soit-disant supplĂ©ment Ă ce rĂ©cit. A nâa jamais lu ledit ouvrage et questionne son compagnon sur la nature de lâauteur. B rĂ©sume ainsi les grandes Ă©tapes de ce pĂ©riple autour du monde. B aborde les difficultĂ©s rencontrĂ©es par les deux navires de lâexpĂ©dition La Boudeuse et LâEtoile lutte contre les Ă©lĂ©ments naturels, avaries, maladies, rationnement, etc. La navigation nâĂ©tait pas chose aisĂ©e mĂȘme au SiĂšcle des LumiĂšres. Puis B Ă©voque certains faits relatĂ©s dans divers autres rĂ©cits de voyage lâexpansionnisme colonial des JĂ©suites du Paraguay et leur expulsion, la rumeur des gĂ©ants vivants en Patagonie, la sagesse et la qualitĂ© de vie des habitants des Ăźles du Pacifique ou encore lâhistoire du Tahitien, Aotourou, qui accompagna Bougainville jusquâen mĂ©tropole. A dĂ©montre un vif intĂ©rĂȘt pour ce SupplĂ©ment au voyage de Bougainville. B lâencourage alors dans la lecture de ce rĂ©cit complĂ©mentaire. Dans le chapitre suivant, notre RĂ©sumĂ© de SupplĂ©ment au voyage de Bougainville prĂ©sente un supposĂ© extrait du SupplĂ©ment dont B faisait lâĂ©loge Ă A. Chapitre 2 LâhostilitĂ© du vieux Tahitien Ă lâencontre de Bougainville Dans la suite du SupplĂ©ment au voyage de Bougainville, Denis Diderot donne la rĂ©plique Ă un vieillard indigĂšne qui reproche aux habitants de lâĂźle dâĂȘtre tristes du dĂ©part des Français. En tant que figure de sagesse, les propos du vieillard sont forts. Il considĂšre les voyageurs comme des envahisseurs. Leur visite ne doit pas ĂȘtre un sujet de joie mais dâinquiĂ©tude. Quand ils reviendront, ils corrompront son peuple avec leurs mĆurs divergentes et mauvaises. Dans ce passage du SupplĂ©ment au voyage de Bougainville, le vieillard sâadresse directement Ă Bougainville quâil nomme chef des brigands ». Lâinfluence de son Ă©quipage est mauvaise pour les Tahitiens. Le bonheur Ă©dĂ©nique » de ces derniers est troublĂ©. Le lecteur est littĂ©ralement plongĂ© dans un rĂ©quisitoire pour dĂ©fendre la vie sauvage des insulaires face Ă la prĂ©tendue civilisation europĂ©enne. Le vieux Tahitien va jusquâĂ souhaiter la mort de Bougainville et de son Ă©quipage sur le chemin du retour. Ainsi garderont-ils secrĂšte la dĂ©couverte de Tahiti. Dans son SupplĂ©ment au voyage de Bougainville, Denis Diderot affirme que Bougainville a vraiment vĂ©cu cette entrevue avec le vieux Tahitien mais quâil nâa pas voulu la retranscrire en raison de son hostilitĂ©. Dans la suite de notre RĂ©sumĂ© de SupplĂ©ment au voyage de Bougainville, nous verrons que Diderot offre Ă son lecteur un prĂ©tendu passage du SupplĂ©ment que lit B. Chapitres 3 et 4 du livre de Diderot lâentretien entre un Tahitien et un jĂ©suite Deux personnages sont introduits. Orou, un hĂŽte ĂągĂ© dâune trentaine dâannĂ©es qui est mariĂ© et pĂšre de trois filles. Un aumĂŽnier jĂ©suite du mĂȘme Ăąge quâOrou. Un fait Ă©tonnant mais Ă©tabli dans les mĆurs tahitiennes, lâhĂŽte offre une de ses quatre Ă©pouses Ă lâaumĂŽnier pour la nuit. LâOccidental refuse au nom de sa religion. Une conversation sâamorce entre les deux hommes. Orou souhaite que le religieux sâaccommode des mĆurs tahitiennes. Le jĂ©suite cĂšde et passe la nuit avec la plus jeune des filles dâOrou, qui se nomme Thia. Un siĂšcle plus tard, le peintre Paul Gauguin 1848-1903 nâaura pas Ă se faire prier pour passer des moments voluptueux avec de jeunes tahitiennes. Au matin suivant, Orou souhaite savoir ce que signifie la religion ». Un discours thĂ©ologique sâamorce alors dans ce SupplĂ©ment au voyage de Bougainville . Le JĂ©suite devise sur la conception chrĂ©tienne du cosmos. Tout ce qui existe est lâĆuvre de Dieu, le Tout-Puissant. Il est Ă©ternel et insaisissable. La question du Bien et du Mal est posĂ©e. Le religieux prĂ©sente le Dieu chrĂ©tien enfermĂ© dans un rĂŽle moralisateur. Câest lui qui dicte ce qui est bon et mauvais pour lâhomme. Pour Orou, cette vision est inconcevable. Il dĂ©montre au jĂ©suite que sa vision dâun Dieu moralisateur nâest ni conforme Ă la Nature, ni Ă la Raison. Denis Diderot expose lĂ une problĂ©matique chĂšre aux philosophes des LumiĂšres. Pour Orou, les lois qui rĂ©gissent la civilisation occidentale nâont aucun sens. Les injonctions morales, sociales et juridiques ne signifient rien. Continuons notre RĂ©sumĂ© de SupplĂ©ment au voyage de Bougainville en abordant le point du de vue dâOrou sur bien des sujets qui opposent la civilisation europĂ©enne et la civilisation polynĂ©sienne. Selon le Tahitien, dans une union, le culte de la maternitĂ© prĂ©vaut. La richesse dâune communautĂ© rĂ©side dans les enfants. Enfin, lâimportance des rituels est primordiale pour la cohĂ©sion du groupe. Le RĂ©sumĂ© de SupplĂ©ment au voyage de Bougainville se poursuit avec le chapitre 4 qui est une continuitĂ© de lâentretien entre Orou et le jĂ©suite. Ce dernier a du mal Ă saisir la notion de libertinage amoureux tant rĂ©pandu chez les Tahitiens. En effet, pour les insulaires la procrĂ©ation est au centre de tous les rituels de la communautĂ©. Les transgresser, câest tabou », pour reprendre le terme exacte qui est dĂ©veloppĂ© longuement par Herman Melville dans son ouvrage TaĂŻpi 1846. Ce rĂ©cit autobiographique se dĂ©roule sur une des Ăźles de lâarchipel des Marquises. Diderot profite de cet Ă©change pour fustiger les vĆux de chastetĂ© du clergĂ© catholique. Ce vĆu est contraire Ă la nature et donc Ă la raison. Dans la suite de notre RĂ©sumĂ© de SupplĂ©ment au voyage de Bougainville, nous reprendrons le dialogue entre nos deux protagonistes dâorigine, A et B. Chapitre 5 Suite et fin du dialogue entre A et B A et B continuent dâĂ©changer Ă propos des mĆurs tahitiennes. Bien entendu, ils les approuvent. Denis Diderot leur fait dire que la civilisation occidentale a asservi les hommes avec des lois artificielles et contraires Ă la nature. Pour le philosophe des LumiĂšres, les sociĂ©tĂ©s europĂ©ennes ont tort de ne pas vouloir laisser les hommes vivre selon les lois de la nature. La morale et la religion sont prĂ©sentĂ©es comme les sources du malheur de lâEuropĂ©en. Il a perdu sa nature Ă©dĂ©nique, pourrait-on dire.
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